Ca, c'est clair pour dans ce genre de (très jolis) labels, il a même dû exister des pressages de quelques dizaines d'exemplaires. Si le premier pressage ne marchait pas, le mec n'allait pas s'entêter... Mais il n'empêche qu'il faut qu'au moins un exemplaire de ces morceaux rarissimes soit arrivé sur la platine de Shaka, ou Russ D, ou ce genre de personnes influentes, pour que d'autres le gens les découvrent, les apprécient, et donc partent à leur recherche. Et fassent monter les prix. S'ils sont restés dans l'ombre, tout rares qu'ils soient, ils ne valent presque rien financièrement. Parce que musicalement, c'est une autre histoire, et ça reste quand même vraiment l'essentiel.ITAL a écrit :On parle de hits, et de gros labels... Sur qu'un Dennis Brown 'Money In My Pocket' y'en a eu des palettes... Pareil pour des 'Ok Fred' d'Errol Dunkley... ca c'est des hits qu'on trouve facilement et pas cher (justement!). Par contre, le Roots qu'on aime et un poil obscure, pressé par les artistes eux-mêmes, souvent, ca, ca se croise plus difficilement... Les voila les 500 copies, voir moins parfois... Des labels comme Joe Gibbs, Volcano etc... ont du sortir des milliers de 7'' et 12'', mais combien pour un Jah Christosou un Jingles Records
qui ont du être des labels éphémères...
Mais ces morceaux-là ne sont qu'une goutte d'eau, un détail dans l'histoire. Le reggae était une musique populaire, pour des gens qui n'avaient pas envie de retourner en Afrique, ni de brûler Babylone. Le roots sombre et militant - "minor key one away shaka killer don't know get to know" - n'a jamais (ou alors que pendant une période extrêmement courte) été populaire. C'est une lubie d'Occidentaux (et moi le premier...)
Les labels qui ont atteint les plus grosses ventes, ça doit clairement être Studio One et Treasure Isle, dans les années 60. Quant au morceau qui est resté le plus longtemps numéro un dans l'histoire de la musique de l'île, c'est "My jamaican girl" (que j'aime beaucoup par ailleurs).